Visiter l’Éthiopie : 10 sites incontournables à voir absolument

1 – Addis Abeba

Ville immense de 4 millions d’habitants, la capitale abrite des musées méritant une visite : le Musée Ethnologique qui présente chaque groupe ethnique éthiopien et une remarquable collection d’icônes et de croix anciennes, et le Musée National où l’on peut voir « Lucy », le fameux squelette. Le marché de Mercato ; le plus grand marché en plein air d’Afrique, où vous trouverez une multitude de produits locaux, des vêtements et des objets artisanaux.

2 – Axoum

Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Les légendes racontées dans le Kebre Nagast (Livre des Rois) racontent comment la ville d’Axoum, dès le 10ème siècle avant JC avait déjà été la ville où la reine de Saba résidait.

Il est raconté que le fils de la reine de Saba et du roi Salomon, a introduit l’Arche d’Alliance à Axoum et qu’elle y est jusqu’à ce jour conservée dans un sanctuaire dans la cathédrale Sainte-Marie-de-Sion.

Longtemps avant l’époque du Christ, Axoum fut la capitale du règne des Axoumites, l’un des plus anciens empires africains et représentait alors un point crucial de connexion entre l’Afrique et l’Asie pendant près d’un millier d’années.

Vous pourrez visiter les ruines du Palais de la Reine de Saba et le champ de stèles qui rappelle l’Egypte des Pharaons.

3 – Gondar

Après les invasions musulmanes, qui dévastèrent le pays au 16ème siècle, l’empereur Fasilidas y établit sa capitale. La cité impériale qu’il fit bâtir est aujourd’hui classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le château de Gondar, aussi connu sous le nom de Fasil Ghebbi, ce complexe de châteaux royaux et de bâtiments fortifiés du XVIIe siècle est un témoignage impressionnant de l’architecture éthiopienne.

4 – Lalibela

L’un des sites les plus impressionnants et sans doute le plus connu d’Éthiopie : les églises troglodytes de Lalibela datant du XIIe siècle (classées aujourd’hui au patrimoine mondial de l’UNESCO).

C’est à cette époque que la ville fut élue capitale par le roi Lalibela, répondant ainsi à une volonté de Dieu qui lui serait apparu en rêve. Le roi Gebra Maskal Lalibela voulut de cette ville qu’elle représente la même symbolique que Jérusalem.

Les onze églises rupestres furent bâties en un siècle et, selon la légende, grâce à l’aide nocturne des anges.

5 – Parc National du Simien

Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, les hauts plateaux éthiopiens représentent un des massifs montagneux les plus importants d’Afrique.

On y trouve plusieurs sommets à plus de 4000 mètres d’altitude, comme le Ras Dashen à 4533 mètres d’altitude. C’est le paradis pour les amateurs de trekking mais aussi pour les promeneurs avides de découvrir une faune et une flore particulièrement riches. Ce parc abrite des paysages spectaculaires et des vallées profondes et une faune variée, y compris le babouin gelada et le loup d’Abyssinie.

6 – Bahar Dar

Point de départ pour une traversée en bateau du magnifique lac Tana avec ses petites îles sur lesquelles sont érigés des monastères et églises entre le XIe et le XVe siècle. Vous pourrez également entreprendre une excursion aux chutes du Nil Bleu ou chutes de Tissiat.

7 – Harar

Située à 1 750 m d’altitude, cette ville de confession musulmane abrite derrière son enceinte fortifiée 87 mosquées et des maisons à l’architecture ancienne. Rimbaud y vécut quelques années.

8 – Le lac Tana

Le lac Tana est le plus grand lac d’Éthiopie et le second plus grand lac d’eau douce d’Afrique. Il est situé dans le nord-ouest de l’Éthiopie, dans la région des Amharas. Le lac Tana est alimenté par plusieurs rivières, dont le plus important est le fleuve Abbay (ou Nil Bleu), et il est également le point de départ de la rivière Blue Nile, qui est l’un des principaux affluents du Nil.

Le lac Tana est célèbre pour ses nombreux monastères et églises historiques situés sur ses rives et ses îles. Certains de ces monastères datent de plusieurs siècles et abritent des trésors religieux, des manuscrits anciens et des peintures murales remarquables. Ces monastères sont souvent accessibles en bateau et attirent de nombreux pèlerins et visiteurs chaque année.

Le lac lui-même est également une source importante de biodiversité, abritant de nombreuses espèces de poissons, d’oiseaux et d’autres animaux. Il joue également un rôle crucial dans l’économie locale en fournissant de l’eau pour l’irrigation, la pêche et d’autres activités économiques.

9 – Le Danakil

Située à la frontière avec l’Érythrée et Djibouti, le Danakil est une région désertique du nord-est de l’Ethiopie.

C’est l’un des endroits les plus chauds et les plus inhospitaliers de la planète, caractérisé par son paysage volcanique spectaculaire, ses lacs de sel, ses sources d’eau chaude et ses coulées de lave.

Bien que les conditions de vie y soient extrêmes, quelques animaux tels que le zèbre de Grévy, la gazelle de Soemmering ou encore l’âne sauvage d’Afrique peuvent être trouvés dans la région. De plus, on y trouve une communauté exceptionnelle qui a su s’adapter aux conditions climatiques depuis des siècles : les Afars, des bergers nomades qui tirent principalement leur subsistance de l’exploitation et du commerce du sel.

Cette région abrite également l’une des dépressions les plus basses et les plus chaudes du monde, avec des températures extrêmes pouvant dépasser les 50 degrés Celsius. Malgré ces conditions extrêmes, le Danakil attire les visiteurs en raison de ses paysages uniques et de ses phénomènes géologiques fascinants.

L’une des attractions les plus célèbres du Danakil est le lac de lave du volcan Erta Ale, l’un des rares endroits au monde où il est possible d’observer un lac de lave en éruption de manière relativement sûre. Mais il y a également le lac de sel ou encore le site volcanique de Dallol.

10 – Les ethnies du sud Ethiopien

La vallée de l’Omo, abrite diverses communautés telles que les Tsémaï, Hamers, Ka, ros, Surma, Ari, Bena, etc.

Ces communautés sont principalement des éleveurs de bétail, ou agriculteurs qui vivent et dépendent majoritairement de cette activité.

Chacune de ces ethnies occupe des territoires délimités par des frontières claniques ancestrales, bien que leur pérennité ne soit pas garantie. Malgré des modes de vie rudimentaires et parfois menacés, avec des populations parfois très réduites (5 000 pour les Tsémaï, 1 500 pour les Karos), les rivalités persistent. Dans la région de Turmi, située dans une zone fertile le long de la rivière Omo, ces tribus se côtoient dans des espaces neutres tels que les marchés d’approvisionnement, de véritables carrefours ethniques où se mêlent différentes cultures.

Douss, quelques centaines de Karos (ou Karas) vivent de manière sédentaire. Ils préservent avec fierté les traditions de leur ethnie, notamment à travers des danses rituelles marquant la fin des récoltes. Hommes, femmes et enfants revêtent, pour les occasions spéciales, des ornements corporels élaborés en blanc et rouge, démontrant une grande finesse et créativité artistique. La société karos est réputée pour son organisation sociale bien structurée : les anciens prennent toujours des décisions en fonction des récoltes, y compris le nombre de mariages autorisés chaque année, dans le but de réguler les naissances.

Les Hammers sont une communauté sédentaire d’éleveurs de bétail. Bien qu’ils continuent à pratiquer la transhumance pour assurer la subsistance de leur bétail, ils se sont également tournés vers l’agriculture, cultivant des céréales, du coton et de la canne à sucre. Leur esthétique est parmi les plus raffinées, caractérisée par l’utilisation de peaux animales et de scarifications.

Les femmes Hammers s’habillent de tuniques faites de peaux de chèvres décorées de cauris, portent de nombreux bracelets en cuivre autour des bras, et accordent une grande importance à leurs cheveux, qu’elles enduisent de terre ocre rouge et de beurre. Bien que la plupart soient sunnites musulmans, ils continuent à pratiquer les cérémonies traditionnelles telles que l’ukuli, un rite initiatique marquant la transition des jeunes adolescents vers l’âge adulte.

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